Des chercheurs de l’Université de Göttingen en Allemagne ont développé une chambre de culture cellulaire qui leur permet de cultiver des échantillons de tissus, d’imiter les conditions mécaniques que les tissus subissent dans divers états pathologiques et de surveiller de près les réactions tissulaires. La technologie pourrait être particulièrement utile pour les tests précliniques de médicaments, permettant aux chercheurs de tester les effets de divers médicaments candidats sur les tissus sans avoir besoin d’utiliser des animaux de laboratoire. La chambre comprend des poteaux élastiques auxquels les fibres musculaires peuvent s’attacher et tirer contre, et permet une microscopie à haute résolution afin que les chercheurs puissent évaluer la façon dont le tissu réagit à divers stimuli. L’équipe de Göttingen a récemment reçu une subvention de l’Union européenne pour l’aider à développer davantage la chambre.
Les chercheurs travaillent dur pour créer de nouveaux in vitro technologies qui rationaliseront et réduiront les risques liés au développement de médicaments. À l’heure actuelle, le pipeline de développement de médicaments se heurte à des difficultés, des dépenses et des dilemmes éthiques, y compris l’utilisation d’animaux de laboratoire. La réduction du travail, du temps et des dépenses liés à la mise sur le marché de nouveaux médicaments pourrait débloquer toute une série de nouveaux traitements indispensables et faire progresser in vitro les systèmes de culture tissulaire sont bien placés pour jouer un grand rôle ici.

Cette dernière technologie est une chambre de culture cellulaire qui permet une culture et une manipulation avancées des tissus, notamment en imitant les conditions mécaniques que les tissus subissent dans divers états pathologiques, tels que les maladies cardiovasculaires. La chambre est un travail en cours, et un nouveau financement de l’UE est destiné à aider les chercheurs à le mener à bien, où il inclura la technologie de la fibre optique pour effectuer des mesures de mouvement et de force et des actionneurs piézoélectriques pour transmettre des forces mécaniques aux échantillons de tissus.
« Notre nouveau projet de recherche vise à développer un système permettant un dépistage fonctionnel automatisé des effets d’un composé sur les tissus humains », a déclaré Timo Betz, l’un des développeurs du nouveau dispositif. « Cela signifie également que les scientifiques pourront modéliser différentes conditions de santé en laboratoire pour mieux comprendre les processus et les traitements de la maladie. Cela pourrait changer la donne pour l’industrie pharmaceutique ainsi que pour la recherche universitaire et médicale.
La surveillance mécanique que le système peut effectuer pourrait être très utile pour étudier les maladies qui impliquent une fonte musculaire, telles que les dystrophies musculaires, permettant aux chercheurs de mesurer directement l’effet de diverses molécules thérapeutiques sur la force et la structure des tissus musculaires.
Via : Université de Göttingen